Le Loir-et-Cher n’est pas que le domaine des châteaux, c’est aussi une terre de rivières effilées et de ruisseaux secrets. Authon, blottie entre collines et vallons, en est entourée. Aux portes du Perche vendômois, impossible d’ignorer la présence de l’eau, même discrète.
Rares sont les jours où l’eau ne croise pas la route d’un habitant ou d’un promeneur, surtout si l’on suit les petites routes du circuit de randonnée 31 (voir Fédération Française de Randonnée Pédestre).
C’est sans conteste le parcours le plus accessible pour suivre l’aventure d’un ruisseau local. Le départ se fait depuis la place de la mairie. Rapidement, le sentier s’enfonce dans une nature généreuse : les peupliers laissent filtrer la lumière, l’eau murmure entre les galets. On foule la terre battue bordée de fougères et de coudriers. En chemin, ne ratez pas :
Le circuit complet fait 8 km aller-retour, sans difficultés majeures. Idéal pour les familles et les curieux de nature.
À une poignée de kilomètres au sud d’Authon, la vallée de l’Aigre abrite quelques perles d’eau douce. Suivez le balisage jaune au départ de la petite église de Prunay-Cassereau et laissez-vous guider jusqu’aux étangs du Grand Vivier. Là, l’eau stagnante, parfois couverte de nénuphars, reflète les ciels changeants – une étape rêvée pour les photographes ou ceux qui aiment pique-niquer les pieds dans l’herbe (attention tout de même à la tranquillité de la faune !). La zone est également reconnue par le Conseil départemental comme étant un site d’intérêt écologique (source : Conseil départemental du Loir-et-Cher).
Si la chaleur s’installe, courir à l’ombre des frênes du vallon de la Couture est le meilleur remède. Le chemin, parfois creux, dévoile petits gués, sources intermittentes et mares où frétillent les tritons. Les enfants adorent jouer à saute-cailloux, les plus grands profitent des bancs naturels en racines de chêne. Le point de départ le plus connu : l’ancien lavoir de la Couture.
Promenade au fil de l’eau rime souvent avec découverte d’un petit patrimoine oublié, souvent restauré avec patience par les habitants. Le Loir-et-Cher en compterait plus de 800 (Source : Observatoire du patrimoine rural) !
Qui dit promenades aquatiques dit promesses de découvertes. Les abords du Boulon, de l’Aigre ou des petits étangs offrent une mosaïque de biodiversité. Voici ce que l’on peut guetter, jumelles en bandoulière :
Petite astuce : la marche crépusculaire réserve souvent les plus belles surprises, avec le ballet des chauves-souris et, si l’on a de la chance, l’appel lointain du hibou moyen-duc.
Pour qui voudrait troquer le sentier pour la pagaie, la base nautique de Villiers-sur-Loir, à moins de 30 minutes d’Authon, propose locations de canoës et kayaks (source : Office de tourisme Vallée du Loir). On peut ainsi naviguer sur des tronçons du Loir serpentant entre les saules pleureurs et frôlant quelques peupliers centenaires. Sensations de quiétude garanties, surtout au printemps lorsque la crue donne au paysage une touche nordique.
Pas d’embarcadère à Authon même, mais rien n’empêche de coupler marche et navigation, l’essentiel est de rester curieux !
Quelques ressources à consulter avant de partir :
On pourrait passer des heures à détailler toutes les p’tites possibilités de promenades au fil de l’eau autour d’Authon. Mais l’essentiel tient peut-être dans cette douceur de vivre, ce plaisir de marcher sans but précis, de s’arrêter pour une libellule ou la trace d’un ancien bac à laver. Le vrai luxe du coin ? Prendre le temps, goûter l’ombre et écouter le secret du courant. Que ce soit le long d’un ruisseau, au bord d’un étang, ou dans la fraîcheur d’un lavoir restauré, le territoire regorge de petits trésors pour promeneurs curieux.
Et si vous avez vos propres coins secrets ou anecdotes de balades humides, n’hésitez pas à glisser l’info… la richesse de l’eau, c’est qu’elle se partage !